[Estado Francés] Biollante: Le Monde Me Revient Crié

Recibido originalmente en inglés el 13/04/2021:

Ante la prisión preventiva de un amigo a raíz de su participación en una contramanifestación antifascista por haber querido golpear a racistas organizados y negarse a dar sus huellas dactilares y ADN a la policía, nos reunimos en solidaridad para registrar colectivamente esta canción dejando un lugar a su verso para darle una sorpresa en su lanzamiento, cada uno agregando letras, versos, voces, etc. «Le Monde Me Revient Crié» marca la primera colaboración entre Non Serviam y raperos (Gobscrew), será tan fructífero que conducirá al nacimiento del proyecto Biollante y su proteico primer disco: «J’Espère Que Tu Danseras Quelque Part».

LETRA:

Le monde noir et gluant
Eux aussi sont sombres, et sombres, et sombres
Ossatures d’asphalte
Les villes meurent sous carapace

A l’heure d’une seule fois
Je crie
Le monde me revient crié
Le vent
Les yeux diamants
Sont avec les cavaliers rouges
Toute la liberté des steppes
Ne suffirait pas
A expliquer les algues et les lichens
Ils se lèvent parce qu’ils haïssent
Le désespoir feutré et les regards fuyants
La tourmente et le mensonge
De nos nuits, de nos noces
Temps féroce, noces de fer
Le monde me revient crié

Le monde me revient crié
Levé dans la haine du désespoir feutré
A l’heure d’une seule fois je crie

Feu vient de la taïga, Léviathan flanche
Pour lui casser les pattes, toutes les cartes sont blanches
Tous les drapeaux noirs, tous les châteaux crament,
On rentre pas dans le plan
Y a pas d’ bureaux pour nous dans leur château de merde
Cavaliers du froid que les flammes accompagnent
Viennent lécher les archives, les bâtiments de briques
Les yeux rougis, les yeux diamants, à l’heure d’une seule fois
Le feu le vent les yeux diamants, à l’heure d’une seule fois je cris
Le monde me revient crié

Temps féroces et noces de fer
De l’eau du sel qui sort des yeux
Des yeux diamants, à force de faire des regards noirs aux forces de
l’ordre
Ce monde est si gris, cris dans la nuit pour le colorer
J’ fais pas ma part à temps plein dans leur économie, bim
Boum bâton qui goume, pour les dégommer
On a plus peur du noir, même en autonomie
Ce monde est si gris, quelques feux de joie pour le colorer
Ouais je peux pas me sentir libre si les potos triment
Quelques cris d’angoisse pour le décorer
Refuse de pâlir de faire l’hologramme

Tous les cavaliers rouges dans la gueule du loup
Pour casser des bouches
Pour faire trembler leur tours, leur douves
Kaiju des steppes, débarque à leur port
Pour le bordel de la toundra jusqu’à leur fort
On débarque casser leur trône au galop
Faire péter les geôles, scier les barreaux
Drapeau noir sur le bateau
Quelques armes en plus ne seraient pas de trop
Où qu’on aille les ruines nous suivent
Ils nous parlent que d’ bosser, on est tous sourds depuis
Face à l’orage Gobscrew ne fuit
On a tous perdu notre âme là où la goume se puise
Ases dans les geôles du roi ?
J’ donne pas une semaine pour qu’on le sorte de là
Face aux cadavres de matons, une sorte de mat
Le feu sur leur château on le portera

Je crie le monde, le monde me revient crié
Le monde me revient crié

C’est lorsque les cavaliers rouges sortent
Des armes et des rêves de beaucoup de sortes
Là tu sens qu’ça va barder
La situation elle peut qu’s’aggraver
Nous, c’est les porteurs de euf et les smokeurs de keufs
Des assauts incendiaires pour mettre le feu à leurs barrières
Et des drapeaux brûlèrent, du front à leurs arrières
Fini de baisser l’ regard, des yeux diamants
On attaque le soir les dieux sciemment
Ases entre quatre murs, bientôt des flics entre quatre planches
Et les conséquences des émeutes sur la patrie, j’ m’en balance
Boucher pour ces chefs ?
On repartira en saignant la France
Ils veulent nous désespérer?
Mais sous nos déflagrations
Des milliers de ruines et de dégradations
Rendant nos cœurs hardis, honorant Satan
Des milliers d’étincelles véhémentes s’avancent

Nous, eux, noués, dans la mêlée
Pleuvent les Prométhées déchaînés

On veut l’écho du monde
Pas leur décor immonde, HA !
Sans demander poliment
Qu’on leur brûle leurs prisons
Ah ouais crame toutes leurs prisons
Rien à foutre d’leurs raisons
Je pars pour l’horizon
Dans l’blanc des yeux d’un gamin qui dit non
J’vois les temples et les dieux
Un par un qui s’effondrent
Gobscrew parait qu’ils sont ouf
Mais parait qu’ils s’en foutent
Tant qu’y a le palais qui s’enflamme
Et les condés qui s’enfuient

Voila les cavaliers rouges, les porteurs de flammes
Les bâtards, les fous avec des flammes dans les yeux

Feu sur ces putain de pyramides de sables
Au dessus des lois nous on navigue le soir
Porteurs de feux
Le vent, les yeux diamants
Sont avec les cavaliers rouges
Nous, eux, noués
Déflagrations, sous mille flagrantes intuitions

Feu sur les pyramides ensablées !
Feu sur l’hiver des veines taries !
Feu sur les prières d’acier !
Feu à toutes les prisons !
Feu sur le feu qui ne ronge pas !
Feu sur l’amour qui ne ruine pas !
Feu sur l’amour qui ne corrode pas !
Sur l’amour qui ne brûle pas !
Le monde !

Toute la liberté des steppes
Ne suffirait pas
A expliquer les algues et les lichens
A l’heure d’une seule fois je crie
Le monde me revient crié
Ils se lèvent
Parce qu’ils haïssent
Le désespoir feutré et les regards fuyants
La tourmente et le mensonge
De nos nuits, de nos noces
Temps féroce, noces de fer